Courant continu ou alternatif ?
C’est pas mauvais, mais très scolaire. Deux accords de blues par là, des guitares surchauffées par là, un chanteur à la voix rauque qui rajoute le quotient « érotique », il miaule comme une bête de sexe. Le tempo répétitif du début à la fin, normal il n’y aucun rythme aucun. Cela nous donne un beau gros son rock, à écouter debout dans un stade, sa bière à la main, pour reprendre les refrains en chœurs, tout en secouant la tête. Tout le monde avec moi : « HHHighhhhhhhway To Hellllll ! » Encore une fois ? Non, une fois ça suffit. Même le surpuissant Highway To Hell ne déroge pas à la règle. Et il tue tous les autres morceaux, qui lui ressemblent trop pour arriver à survivre à l’onde de choc. Tant pis pour eux. Le rock des années 80, sans aucune dimension subversive, (rock is dead ?), appelé on ne sait trop pourquoi, hard(?) Plus l’album avance, plus ça sonne variété-rock. Le défoulement entre potes, idéal pour er sur les radios FM, c’est hard, ça ? La pochette me fait plus peur que l’album, avec le leader qui fait la mimique de Mick Jagger, avec des cornes sur la tête, et sa queue à la main. Ça peut faire peur ça.
La puissance de feu : guitare+guitare+basse guitare+batterie, (tu m’étonnes qu’il y ait du son !), évacue la simplicité évidente des compos, et fait oublier les mélodies répétitives. Toutes les mêmes, dans le sens qu’elles tournent toutes autour du même riff, de base. Prévisible comme un coup de matraque sur la tête. Titre 1 : Bon Scott miaule, la guitare répond, le stade gueule le refrain. Titre 2 : Bon Scott miaule, la guitare répond, le stade gueule. Titre 3 : Bon Scott, les guitares, le stade. Etc. Solos de débutants…les titres me plaisent plus que les solos.
…In Flames…To Hell, Get It Hot. Maman j’ai peur !
If You Want Blood, (j’en veux du sang)… (you’ve got it), (tu parles !)
Vu les critiques dithyrambiques, il y a de quoi se poser des questions. Les amateurs de hard sont immunisés contre l’ennui ou quoi ? Album que je trouve un peu « tendre » vu les enjeux, loin du choc attendu. À écouter quand on a 17 ans, et qu’on est dans les années 80.