Si je vous dis qu’Eddy et Nader ont mis le feu au Liban, ouais rien de neuf sous le soleil...
Le Liban, le pays du cèdre, des ruines et des cendres
Ce n’est pas le premier endroit auquel je pense pour parler de blues.
Beyrouth : du blues, du sang, de la sueur et des larmes grâce au duo Eddy Ghossein et Nader Mansour qui créé The Wanton Bishops en 2011.
Les deux lascars se rencontrent et fraternisent en prison après quelques coups de poings et autres mandales distribués dans les bas-fonds beyrouthins.
Cette énergie, ils la transmettent dans leur musique : du blues qui déglingue, qui sonne comme une baston.
En tout cas, ça donne envie de rouler des mécaniques !
Tout y est : les références courent de Muddy Waters (indispensable) au Black Keys. Mais je ne ferais pas de comparaison car s’ajoutent à leurs influences quelques choses que les autres n’auront pas : l’âme sacrée du Moyen-Orient. L’harmonica se fait écho à l’oud branché sur secteur.
La voix caverneuse du chanteur nous rappelle que le blues est aussi une musique du diable arrosée d’alcool, de femmes et de cigarettes. Une raison supplémentaire de découvrir ce groupe qui casse la baraque, les codes et les a prioris.
Wanton Bishops démontre que Beyrouth reste et demeure une ville de lumière, ouverte sur les peuples qui les entourent jusqu'aux rives du Mississipi