Un résumé honnête de Death Note, serait:
Observez des adolescents narcissiques et sexistes se pensant plus
intelligents que les autres er leurs journées à échanger des
messages derrière un écran sans jamais se voir et ne décollant la tête
que pour humilier leur entourage. Ah oui et il y en a un qui a un
cahier qui peut tuer ce qui est assez cool.
Commençons pas les trois choses que j'ai bien aimées dans Death Note:
- L'idée de départ
- La question morale bien dosée (est-ce bien de tuer quelqu'un de mauvais ?) pas trop martelée et pas trop lourde dans l'intrigue
- Le principe de l'affrontement entre le héros et son ennemi juré et les deux personnages principaux d'une manière plus générale.
Le problème est que é la découverte des règles du Death Note et mis à part quelques affrontements plus accrocheurs, soit environ 5% du manga, Death Note c'est à 95%:
- Des types assis à leur bureau qui font des monologues de type: "Il dit ça pour que je réponde ça ce qui voudrait dire ça donc je vais dire ça pour qu'il pense ça mais comme en disant ça je vais montrer que je savais qu'il voulait dire ça je vais dire ça et il ne pourra que penser ça. Ahah je l'ai bien eu.". Alors il parait que c'est bien dessiné mais ça reste des types assis devant leurs ordinateurs. Donc même bien dessiné, 500 pages de types derrière un écran à faire des monologues c'est juste chiant.
- Une oeuvre qui est au sexisme ce que Tintin au Congo est au racisme. Et encore je suis gentil de comparer ça à Tintin au Congo.
- Une série qui a réussi l'immense exploit de transformer un personnage qui avait le potentiel d'une Catwoman en un personnage plus agaçant que Jar Jar Binks.
Finalement, le titre du premier chapitre résume assez bien 95% du manga: "Ennui".
-- Petit update puisqu'on me reproche ma mauvaise foi --
Reprenons ce que je reproche à Death Note:
Les types assis à faire des monologues: beaucoup de critiques qu'on trouve sur SensCritique à propos de Death Note commencent par "je n'ai lu que la première partie mais...". Mais la deuxième partie est soporifique. Je te met au défi, cher lecteur, de compter le nombre de pages où on voit soit Kira, soit Near, soit Mello derrière un écran en train de penser à ce qu'il doit faire en monologue intérieur ou en train d'expliquer aux autres ce qu'il vient de penser (ce qui rajoute de la lourdeur). Ca représente facilement 50% de la seconde partie.
Son sexisme: alors on a quand même un personnage, Misa, qui hérite des mêmes pouvoirs que le héros. Techniquement, Misa devrait être l'égale de Kira. Au final qu'est ce qu'elle devient: une fan écervelée qui parle d'elle à la troisième personne (Jar Jar Binks style) et qui échoue même à devenir l'object sexuel qu'elle souhaiterait être. Donc on a un personnage qui a le potentiel du héros et qui devient un être soumis, manipulé et qui échoue même dans son désir d'être soumis.