Tome lu le 15/01/2016
Avant de me lancer, j'avais quelques craintes. J'avais pas particulièrement envie de me taper un manga larmoyant et le simple titre "Le club des divorcés" me laissait penser à du pur drame bien pessimiste. J'étais pas forcément dans l’ambiance pour un truc de ce style.
Sauf que non. Si le manga a bien, par certains aspects, une touche de drame, c'est aussi beaucoup plus que ça étant donné qu'il n'oublie pas non plus d'être parfois drôle (dans une certaine mesure bien entendu, ce n'est pas non plus une comédie) et plein de tendresse.
Le premier truc à m'avoir mis sur les fesses, c'est bien sur le dessin. J'évite tout de suite de parler de certaines double pages qui parsèment le tome tant elle sont sublimes pour aller plutôt sur le découpage général des planches et de ce qui s'y e. C'est vraiment génial, on retrouve cet espèce de découpage cadencé que j'ai du mal à décrire mais qui joue vraiment sur le charme de chaque chapitre, il donne une impression à la fois de force et de douceur. Oui, ça veut rien dire à l'écrit mais il suffit de voir certaines scènes pour comprendre (Par exemple quand "Ken-chan" déroule la ceinture du kimono de Yôko dans un des chapitres pour ceux ayant lu le tome).
Et puis, il y a l’héroïne bien sur, typique des héroïnes de l'auteur qui semble être un fan éperdu des beautés froides. Magnifique.
Niveau histoire, j'ai aussi trouvé chaque chapitre ionnant. On est à 100% dans la tranche de vie et suivre les petits moments de vie de Yôko, Ken et toute l'équipe de ce petit bar à hôtesses est un vrai régal, entre mal-être, romance, travail, petits bonheurs et convivialité. L'oeuvre a aussi un aspect social fort de par les sujets abordés (le travail, l'indépendance, le divorce, la parenté) et c'est bien sur un point important qui entre dans l’appréciation de ce petit bijou.
Me concernant c'est surtout le binôme principal, ses difficultés, ses maladresses, sa complicité, qui m'auront séduits au delà même des thèmes de société abordés.
Un très gros coup de cœur et un titre qui vient se placer directement dans mes plus belles découvertes manga de ces dernières années.