Synopsis: Un type retourne sur l'ile qui le vit grandir pour les funérailles de sa sœur adoptive. Mais il se rend compte qu'il y a là-dessous une sorte de complot qui mélange fantastique et voyage dans le temps.
scénario: Du coup c'est une histoire de voyage dans le temps avec des retours en arrière à chaque mort, comme dans All you need is kill (dont est adapté edge of tomorrow). Or dans ce cas-ci on évite ce problème puisqu'une limite est imposée: le point de retour avance dans le temps par incrément d'une heure et il y a une échéance. Par conséquent, le nombre de retours possibles est limité et la plage d'action rétrécit à chaque boucle. Mais si on échappe à une contrainte, on se retrouve par contre avec la perte de sa force. Ce que je veux dire par là est que cette histoire de mort, l'échec que cela suppose est presque disparue ici. Et plus on avance, moins il y a de gravité à toute mort individuelle du héros. Pas de vrai retour à zéro -> pas de revers, juste une poursuite en avant. L'histoire n'en pâtit pas pour autant, mais la prémisse normalement excitante disparait et on ne peut que le ressentir à la lecture. Autant dire qu'il n'appartient que faussement à la catégorie dont je parlais.
De plus, et je pense que c'est le plus important en ce qui concerne ce scénario, il y a une surcharge d'explications et de complexifications. Il se peut que tout ça soit parfaitement cohérent, ou bien l'inverse, mais je ne saurais le dire car j'ai arrêté de faire attention é un certain temps. Si le principe des boucles est évident, les différents mécanismes concernant tel et tel personnage sont trop complexes, il y a trop de cas particuliers qui font croire à du ad hoc, juste trop. Cela prend trop de place, et en retour il y en a trop peu de dévolue à l'émotionnel. Pas sûr que l'un empêche l'autre en principe mais il y a sûrement un déséquilibre au final. Pourtant ça partait bien, le deuil c'est un sujet fort qui peut parler à beaucoup de monde et moi en particulier, mais il est délaissé, on n'est plus que sur un thriller fantastique-campagnard si je puis dire.
dessin: Dans un style qui n'a rien d'exceptionnel pour un manga mais cependant très propre, c'est du travail correct. Jusqu'au tome 9 à peu près, où les lignes se font plus bâclées et fébriles il me semble. En tout cas ça m'a marqué. De plus je trouve que le spectaculaire n'est pas réussi. Il n'y a pas d'actions marquantes. La force de Tanaka est à mon avis dans le dessin des humains, des angles naturels, de tout ce ce qui est à hauteur d'homme (en esprit), ce qui renforce ma déception du basculement vers l'action-thriller-fantastique, moins maitrisé. Et puis il me semble qu'il y a moins d'environnements naturels et plus de photos retouchées vers la fin de la série, ce que je trouve graphiquement moins intéressant.
impression/ressenti: Du coup je suis fort déçu, d'autant plus qu'en lisant les premiers tomes je pensais être tombé sur une petite pépite. D'un sujet clair on finit sur un truc un peu cafouillis et plus si prenant. Je note aussi vite fait une ressemblance qui m'avait marquée d'avec