Dans la droite lignée de (formidable) série de documentaires J'irais dormir chez vous, Antoine de Maximy a réservé le format long-métrage au pays le plus fantasmatique, celui qui éveille le plus de ions quand on parle de cinéma ; les Etats-Unis. Il va visiter le pays d'est en ouest, de New-York à Los Angeles, ce point final étant dédié à une star chez qui il aimerait aller dormir.
Comme d'habitude avec sa série, la spontanéité est de mise dans les rencontres effectuées par Antoine de Maximy, surtout dans le age effectué à la Nouvelle-Orléans, qui porte encore (à cette époque) les ravages de l'ouragan Katrina, où tout n'est que désolation. Mais aussi dans les rencontres qu'il fait de manière improvisée, et on se dit qu'il a un sacré courage (ou inconscience) à leur parler de seul à seul, avec ses trois caméras attachées à lui. Notamment quand il se fait accoster dans une rue de la Nouvelle-Orléans par un type disons dans un état second ou par un autre mec qui fait du stop non loin de chez lui, et qu'il insiste pour rester chez lui, car il est franchement inquiétant. L'humour est également de mise, car Antoine de Maximy est fondamentalement quelqu'un de sympathique, souriant, et qui n'hésite pas à rouler en Amérique dans le seul véhicule mis à sa disposition, à savoir un corbillard ! Autant dire qu'il ne e pas inaperçu, au point de se faire jeter d'un camp de Navajos pour qui la voiture représente un mauvais présage.
Au fond, peu importe qu'à la fin, Antoine de Maximy arrive à dormir ou non chez une star, c'est la rencontre avec les gens qui fait le sel du documentaire, une sorte de version sympathique de Borat sans combat à poil, mais en Amérique comme dans le reste du monde, il faut de tout...
D'ailleurs, de Maximy a eu tellement de matière durant ces semaines de voyage qu'il a réalisé en parallèle une autre série pour la télévision, J'irais dormir en Amérique, sans rapport avec le documentaire.