Seul sur Mars, ça aurait pu être un copier-coller de Seul au monde, avec du sable à la place des cocotiers. Mais le parti pris est différent, car là où la folie s'installe peu à peu dans la tête de Tom Hanks, Matt Damon lui, ne perd jamais vraiment courage. Du moins, le film ne nous donne à aucun moment cette impression : à l'exception du moment où il perd ses patates, pour lui tout roule, il fait face à l'adversité les doigts dans le nez, et s'il y avait la mer à proximité on se serait cru au Club Med.
C'est cette impression qui nous reste dans la tête en sortant de la salle : finalement, c'était pas si dur. Il a pu faire face à la plus grosse difficulté grâce à sa formation en botanique, et est plutôt peinard niveau bouffe. Mais dans l'avancement du film, la NASA se rend trop vite compte qu'il est toujours en vie, et le est rétabli en deux temps trois mouvements, là encore laissant un sentiment de simplicité. Certes, au niveau enchaînement de catastrophes, je ne m'attendais pas à arriver au niveau de Gravity, mais ici le juste milieu n'est pas trouvé.
Mon autre problème dans ce récit, c'est que malgré la longueur du film (2h20), qui permettait d'espérer une bonne alternance de scènes calmes et d'action, le rythme est très lent, et le peu de rythme est constamment coupé par les aller-retours entre la Terre et Mars. Du coup, c'est mou. Le temps e lentement. Et j'ai dû me retenir à plusieurs reprises de sortir le téléphone pour regarder l'heure, en me demandant si on était enfin arrivé à la fin de l'histoire...