Short Cuts
7.5
Short Cuts

Film de Robert Altman (1993)

Tout commence avec une flopée d’hélicoptères déversant une pluie d’insecticide dans la nuit de Los Angeles...
Puis Robert Altman nous emmène durant un week-end dans la cité des anges suivre le destin de plusieurs personnages allant d’un pilote qui veut renouer avec sa femme qui vit une aventure avec un flic macho qui trompe la sienne, à une peintre qui vit avec un chirurgien ou encore trois amis qui pêchent tranquillement et découvrent un cadavre flottant dans l’eau...


Le metteur en scène de The Long Goodbye livre là une oeuvre remarquable, maîtrisant l'aspect choral à merveille, avec un excellent montage, une narration fluide et ne nous perdant jamais dans les différentes histoires et le destin des divers personnages. Bénéficiant d’une écriture de qualité (il l'a d'ailleurs co-scénarisé), tant au niveau du déroulement que des personnages ou dialogues, il rend toutes ces petites histoires intéressantes et surtout ionnantes, sachant en faire ressortir diverses émotions.


Il n’y a pas vraiment de débuts ni de fin, il met en scène tout ce petit monde qui va s’entrecroiser à travers de ionnantes tranches de vies. Chaque histoire aura ses moments et ses sommets d’émotions et d’intensités, il mêle drame, rire et émotion en abordant des thèmes tels que l’adultère, la solitude, le couple avec ou sans enfants ou encore les rapports entre parents et enfants et ce à tout âge. Plusieurs scènes sont marquantes tandis qu'Altman reste toujours dans le vrai et, intelligemment et subtilement, rend tour à tour les personnages superficiels, repoussants, attachants et surtout humains alternant les moments de gravités et d’autres plus légers, ici aussi de manière intelligente.


Si Short Cuts est tant une réussite, c’est aussi grâce à la superbe direction d’acteurs d’Altman, ils sont tous excellents, de Tom Waits en chauffeur de taxi alcoolique à Robert Downley Jr en jeune maquilleur en ant par la superbe Madeleine Stowe en femme trompée, Tim Robbins en flic macho (rôle qui lui va à merveille !), Andie MacDowell en femme s’inquiétant pour la santé de son fils, s McDormand ou Julianne Moore en peintre.


Robert Altman livre-là une oeuvre tout simplement ionnante et émotionnellement prenante, un film choral immersif durant ses trois heures et bénéficiant d’une histoire très bien écrite et mise en scène, tout en étant portée par d’excellents comédiens.

9
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le 2 juil. 2014

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Docteur_Jivago

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