L'échirollois Sami Bouajila est une nouvelle fois impeccable dans ce polar réalisé par l'américano-espagnol Juan Carlos Medina. Prenant pour cadre Roubaix et le nord de la , il a su distiller avec la pluie, la nuit, la mer, une atmosphère sombre assez prenante.
Prenante pendant un temps. Car l'urgence des six jours s'éventre assez vite. En plus, comme Malik agit comme un électron libre, ça ne change rien. Comme chez Marchal, c'était pourtant une bonne idée de montrer les rivalités entre les différents services de police. Mais bon, le flic obstiné, obsédé par son travail, en marge, en contradiction avec sa hiérarchie, qui n'en fat qu'à sa tête, ça a déjà été vu plein de fois. Même sa volonté d'être écrivain n'est pas très originale : on a déjà Olivier Norek, Christophe Guillaumot, Christophe Molmy.
Reste une volonté de brouiller les pistes, d'en faire autre chose qu'un simple rapt d'enfant, de montrer vite fait les magouilles de cette bourgeoisie de province. Même si c'est parfois un peu confus vers la fin d'autant qu'il y a pas mal de flashbacks.