The Brutalist
7.1
The Brutalist

Film de Brady Corbet (2024)

Brutalement pas dingue...

Encensé par des critiques dithyrambiques, j'ai tenté l'expérience de The Brutalist, en ne sachant presque rien. Mais voilà, l'expérience s'est avérée très décevante...


Vous vouliez être touchés ? Vous vouliez un drame, avec des émotions ? Vous n'en aurez rien. Mais alors rien du tout...

Délaissant complètement son scénario, le é de ses personnages et n'offrant surtout aucun empathie pour ces derniers, à part Laszlo (Dieu merci sinon au secours les 3h30min), au profit de l'architecture, Brady Crobert livre un film singulier. C'est le moins que l'on puisse dire.


Ici, c'est ça e, ou ça casse (sans mauvais jeu de mots), tant l'expérience (oui je me répète, mais y a pas d'autres termes) en laissera beaucoup (dont moi) sur le carreau.


Oui, le film est franchement magnifique, les bâtiments, les pièces, etc. sont sublime (l'équipe décoration a fait un boulot de zinzin, j'ai rarement vu ça) et les plans séquences rendent un bel hommage à tous ces espaces.


Oui, super, mais à part ça, ça ne raconte... Rien...

La première partie était pourtant bien, intéressante, bien rythmée, prenante... Mais la 2ème partie après l'entracte vient tout dégommer tel un bulldozer sur un chantier.

Plus rien ne va, le rythme est d'une lenteur interminable, on tombe dans un misérabilisme à chier, les questions s'accumulent (et ne trouveront aucune réponses), les dialogues sont parfois insipides et ne servent à rien et les scènes se rallongent pour rien (coucou les scènes de sexe à gogo), ou alors on assiste à des ellipses téléphonés, on e du coq à l'âne sans explications, tout ça pour terminer sur un final (avant l'épilogue) qui décidément ne répondra à aucune questions...


Au casting, à part Adrien Brody qui s'en sort, Felicity Jones surjoue c'est une catastrophe, Raffey Cassidy fait la gueule tout du long, Guy Pearce joue (encore) un méchant, Joe Alwyn est mauvais tellement son personnage est caricaturé et Stacy Martin s'en sort bien (dommage qu'elle fasse de la figuration).


Sérieusement 3h30min pour un film qui ressemble largement plus à un très (trop) long documentaire sur l'architecture et un épilogue qui sert juste à nous montrer que si t'es pas juif, t'es antisémite (merci pour ce gros raccourci moralisateur), c'est du gros foutage de gueule.


Au final, Brady Corbet semble plus s'écouter parler qu'autre chose (bouhou les pauvres petits juifs persécutés (ce sont les seuls au monde à être persécutés)...), avec un film prétentieux, moralisateur au possible et qui snobe beaucoup d'entre nous (sans parler de l'IA utilisée pour améliorer les accents hongrois...).

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le 22 févr. 2025

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Adélaïde Nicvert

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