Triche et gagne.
Revisiter les vieux plateaux de télévision américains semble être à la mode cette année. Il y a d’abord eu le faux documentaire horrifique planté au sein d’une émission sur le paranormal où un vrai...
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il y a 2 jours
Revisiter les vieux plateaux de télévision américains semble être à la mode cette année. Il y a d’abord eu le faux documentaire horrifique planté au sein d’une émission sur le paranormal où un vrai cas de possession survenait pour un résultat étonnant, effrayant et peu inédit avec « Late Night With the Devil ». Puis a suivi l’histoire vraie d’un tueur en série présent sur le tournage de la version américaine de « Tournez manège » pour « Woman of the Hour », le premier film, d’Anna Kendrick, voici « The luckiest man in America ». On est plus dans la veine du second avec ce film car on est également face à un vrai fait divers.
Ici, un quidam va réussir à être candidat à un jeu télévisé et prendre tout le monde de court en récoltant des records de gain jamais vus à la télévision américaine, dans les années 70 encore donc. Sauf que cet homme cache des choses et qu’en coulisses, la panique gagne les producteurs devant des gains si faramineux et jamais vus. Le long-métrage de Samir Oliveros, réalisateur colombien dont c’est le premier film américain, entend à la fois jouer sur le suspense avec la gestion en régie et en direct de cet incroyable et étrange candidat que sur le mystère l’entourant. En creux, on dresse aussi le portait d’un homme un peu dérangé, mythomane et malheureux.
Le casting d’habituels seconds rôles de luxe ici en tête d’affiche fait beaucoup dans la réussite de « The luckiest man in America ». Dans le rôle principal, Paul Walter Ha découvert chez Clint Eastwood dans « Le cas Richard Jewell » est épatant et colle parfaitement au portrait de cette imposture à la dégaine maladroite mais loin d’être idiot. À la fois homme bon mais manipulateur dans le déni, le personnage est fascinant et bien exposé ici même si on aurait aimé qu’il soit encore plus fouillé. À ses côtés, Walter Googins est parfait en présentateur du show et il fait plaisir de voir le trop rare David Strathairn en producteur stressé.
Le film est court et ne laisse aucune place à l’ennui tant le mystère entourant la psychologie de cet homme et son but est intrigante et que la tension inhérente en coulisses est palpable. La réalisation est à propos avec une belle patine rétro à l’instar des deux exemples cités plus haut. Le film manque juste de coffre et d’ampleur. Ce qui lui donne paradoxalement aussi son charme, mais on a l’impression d’être devant un tout petit film sur tous les aspects alors qu’il est bon mais qu’avec plus d’ambition et surtout de développements, on aurait pu être face à un très grand film.
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il y a 2 jours
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