Il est des bouses qui parfois ont du charme, mais non, là c'est juste une bouse, signée Roman Polanski. Bien loin de Le Pianiste, et de tous ces immenses films.
Maintenant c'est The Palace, une curiosité aux gags plutôt ratés, des malentendus sans intérêt. Un film déé, décalé dans le temps, à ne surtout pas comparer à Sans filtre, de Ruben Östlund. L'un est réussi, l'autre tristement merdé, à vous de voir
L'artiste de 90 ans, je dis bien L'artiste, car sa filmographie est grandiose. Seulement à présent tout semble curieusement rejeté par des actes qui auraient terni toute une carrière. Ces dernières réalisations peinent à trouver les lumières du cinéma.
Des œuvres qui ne voyagent plus, qu'entre ces montagnes suisses et son refuge qui s'ébranle. Aujourd'hui en comparaison, ce ne sont que des films relativement ternes, sans âme. Comme une autre manière de fuir cette image si coupable, qui règle ses comptes, à travers ce triste débat aux accusations qui hurlent aux procès.
Une étoile jadis, qui s'en est allée devant le présent d'une tempête médiatique qu'il ne e plus.
Mais revenons à cette joyeuse moquerie. Tous ces riches et ces puissants, dans cet hôtel de luxe en Suisse. À la peur de l'arrivée du célèbre bug de l'An 2000. Un ensemble de personnages vraiment grotesques, aux têtes gonflées, vraiment bizarre. Tous ces vices et ces excès, allant de ces vieilles, aux Russes, à d'anciennes stars, que sais-je encore, on ne sait plus, c'est une catastrophe.
Malgré ce mauvais film, à qui il faut bien reconnaître un certain rythme, une certaine précision de la mise en scène, avec une direction d'acteur, de talent pour quelques-uns, qui auront tout essayé pour sauver The Palace du naufrage. Pas simple.
Malheureusement, toutes ces micro-intrigues ne font pas un film, l'ensemble ne fonctionne pas. Le burlesque aux motifs de l'apocalypse, avec des personnages complètement déconnectés de la réalité, capables des pires horreurs, sans se soucier un seul instant des dégâts qu'ils déversent derrières eux. Une existence qui a pour but d'en produire de nouvelle. Une critique entre le mauvais goût, un peu ringard, ou tout simplement un foirage total.
Roman Polanski, fut un temps ce cinéaste qui savait capturer la profondeur des émotions. Ce subtil humour, parmi des films ironiques et ionnants, ignorant les hiérarchies et les interdits. Qui ainsi devenaient l'intrigue principale d'une nouvelle création, souvent envoûtante. Tout cela semble s'être mis en exile de sa propre vie. Ne sachant plus trouver cet équilibre artistique, entre le ton et le sens de son offense. Cette nature qui lui fait honte, tous ces gens qu'il déteste, qu'il ne veut plus voir.
Enfin cette fin, et cette folle et ridicule fête de nouvel An. Ces ruines physiques et morales, contraste saisissant d'un Vladimir Poutine, et des valeurs qu'il promet de sauvegarder à l'intérieur d'un régime totalitaire. Le regard froid et plein d'orgueil, face à ce lamentable spectacle d'une clientèle de luxe venue faire la fête dans ce grand hôtel. Sans oublier ce plan final, entre ce chihuahua et ce pingouin, tous ces idiots désespérés, il faut choisir.
Si doué, plein de prix, et de démons intérieurs, qui raisonnent encore dans ces salles de cinéma, aux applaudissements qui cèdent alors la place au théâtre de son absence. Des sifflets huant l'artiste traqué.
Cette réalité cachée dans l'ombre des projecteurs, donne l'impression de revendiquer de la colère, de l'incompréhension chez Roman Polanski. C'est désormais un autre jour, pour d'autres films, une nouvelle histoire qui ne séduit plus. Une carrière qu'il faudra pourtant savoir sauver, mais certainement pas The Palace.