Ms Harris est une veuve de guerre de la classe ouvrière de Battersea, dont le quotidien va être chamboulé par une robe Dior. S’ensuit alors ce qu'on peut qualifier de gentil conte de fées, ou la bonne humeur et la bienveillance agrémentée d'une pointe d'humour British prennent le pas sur la vraisemblance. On se laisse emporter par l'espièglerie de Ms Harris dans un Paris fantasmé, où la rigidité des mœurs subit les velléités de liberté de la fin des années 50. Clairement le film ne cherche aucunement l'authenticité ; c'est bien dommage car parfois il laisse pointer une sorte de revendication de classes face à l'élitisme, mais c’est vite balayé sous une tonne de clichés et d'incohérences.
La réalisation est propre et lisse et le point sympa du film reste le charme bourru de Jason Isaacs. Bref, le film d’Antony Fabian est donc un chocolat chaud face aux frimas de l'automne (bien qu’il ne fasse pas très froid). Ça se regarde avec le sourire mais s’oublie facilement.