"Week-End" est un film mineur de la filmographie de Godard.
C'est un monde de désolation. Personne ne s'écoute, personne ne dialogue, tout le monde s'engueule. Et de toute façon qui pourrait s'entendre dans ce vacarme incessant ? Un vacarme fait de collages de sons, de klaxons, de bruits étouffant les dialogues. Ce monde infernal que nous avons créé dans lequel petit confort superficiel se bat coude à coude avec asservissement, survie et art. C'est peut-être ce qu'il y a de plus vrai et flippant dans ce film. Les bourgeois (du moins les protagonistes du film) ont tout mais ne comprennent rien à l'art, ne voient pas ce qui les entoure, ni la beauté, ni l'horreur. Ils n'entreront jamais dans le terrier du lapin d'Alice, ce n'est pas leur monde, il ne peuvent le voir. Vite, vite mon week-end ! Tout le monde dégage !
ée une première moitié vraiment bonne, drôle, viscérale, le film s'épuise dans sa seconde moitié dans un discours politique certes légitime mais qui semble peut-être trop verbeux par rapport à ce que le film proposait tantôt.
On en ressort lessivé plus qu'impressionné. Mais une chose est certaine : on n'oubliera jamais le fabuleux plan séquence de l'embouteillage sur la route. Tellement drôle, riche, laissant notre imagination vagabonder de véhicules en véhicules, captant des images loufoques, horribles, improbables sur lesquelles nous pouvons y mettre une infinie de possibles. Rien que pour cela, il faut voir "Week End" !