Zatoichi dans les bottes...

Sous l'ère Edo, un masseur itinérant, et aveugle de surcroit, du nom de Zatoichi parcourt le Japon. Il fait halte dans un petit village et rencontre deux geishas qui cherchent à se venger des assassins de leurs parents. Zatoichi accepte de les aider malgré le danger. D'ailleurs le danger ne l’inquiète pas vraiment car il est en réalité un sabreur extrêmement talentueux et habile.

Icône de fiction japonaise, Zatoichi nous revient sous la houlette de T. Kitano. D'ailleurs c'est ce dernier qui incarne à l'écran le masseur-sabreur aveugle. Facétieux, son sourire et sa sérénité vont de pair avec sa maîtrise du sabre. Sabre qu'il cache dans une canne d'aveugle soit dit en ant. D'une dextérité et d'une maîtrise à toute épreuve, Zatoichi découpe ses adversaires avec une facilité déconcertante. Filmés nerveusement, les combats sont brefs et se concluent dans une gerbe de sang. C'est net. C'est Zatoichi.

La réalisation de ce métrage est soignée. La caméra nous offre quelques plans audacieux et le rythme lent sied parfaitement au récit qui nous est conté. Quelques traits d'humour (réussis !) sont à noter, au même titre qu'un réel travail sur la musique. Notamment les chants traditionnels dont le rythme épouse parfaitement les images (cf : les paysans dans les champs). La photographie se teinte d'un filtre 'jaune poussière' qui confère une aura particulière au film. Une teinte de réalisme un peu vieillotte. Je ne suis pas très fan mais ça ce sont mes gouts.

Enfin, que ce serait un héros sans son Némésis ? Tadanobu Asano endosse ce rôle avec classe. Classe, c'est vraiment le maître mot pour décrire ce garde du corps qui pourrait être l'égal au sabre de ce bon vieux Zatoichi. Au final, ce film est très sympathique pour qui a envie de se (re)plonger dans une période des samouraïs parfaitement retranscrite où la notion de Yakuza n'en était encore qu'à ses balbutiements. Doté d'une réalisation très correcte, d'une B.O. réussie, d'un univers cohérent et de touches d'humour bien senties, ce film ravira assurément les amateurs du genre.
7
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le 19 mai 2013

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MarlBourreau

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