Critique de "Frostpunk"

• Édition jouée : sortie en octobre 2019 sur le PS Store. La note ne prend pas en compte les DLC.

Résumé

City builder très sympa même si le plaisir du jeu s'estompe un peu au bout d'une vingtaine d'heures.

Détails (et quelques spoilers)

Frostpunk conjugue les mécanismes d'un jeu de gestion de ville avec la particularité d'un contexte de survie dans le grand froid. Le tutoriel est assez clair et on entre facilement dans les premières heures de jeu, qui ne manque pas de tâches qui plus est. Les choix seront difficiles et les premières erreurs arrivent vite.

J'ai commencé directement par l'histoire principale "Nouveau départ" mais il est possible et probablement recommandé de se faire la main avec quelques heures du mode bac à sable appelé "Mode sans fin". Cela permet de tester différentes options, de favoriser telle ou telle approche, et de mieux comprendre les principes de base.

Mais pour le reste, il existe donc un mode histoire avec plusieurs scénarios dont le principal est "Nouveau départ". J'ai également fait le scénario "Les Arches" qui ne bouleverse pas le gameplay mais qui axe son scénario sur d'autres difficultés. Ces modes histoires permettent d'ajouter des éléments scénaristiques intéressants qui viennent épisodiquement bouleverser notre gestion plus ou moins fonctionnelle à base de conflits éthiques et politiques,. Il faudra donc faire des choix importants en répondant plus ou moins positivement aux doléances citoyennes.

Et c'est là que le jeu prend tout son intérêt, car au-delà de la gestion de ressources et des missions fixées par le scénario, nous devrons gérer le moral de nos citoyen·ne·s - via la jauge espoir et mécontentement - mais aussi nos priorités scientifiques via la recherche, nos expéditions dans le froid polaire, ou encore signer des lois qui impacteront le moral des troupes mais pourront s'avérer bien utiles. Il est même possible d'opter pour un système législatif particulier en choisissant entre l'embranchement de l'ordre (le fascisme disons le) ou celui de la foi (la bigoterie). Les deux systèmes ayant leurs spécificités mais n'en dévoilons pas trop. L'aspect politique du jeu est donc intéressant et ne s'arrête pas à une simple allocation de ressources. Bien que l'on puisse y voir une façon assez pessimiste de gérer la survie étant donné que Frostpunk nous poussera aisément vers un fascisme polaire ou une secte des glaces pour faire face à nos difficultés.

Cela étant, si le jeu est très plaisant dans ces premières heures, la connaissance du jeu réduit progressivement la joie d'en découvrir les mécanismes. Mais il sera possible de prolonger la durée de vie en variant les approches et en terminant les différents scénarios proposés. Ou encore de les refaire avec des paramètres de difficulté différents.

Enfin, sans que l'on en attende énormément sur le sujet, Frostpunk est également une belle réussite graphiquement, qu'il s'agisse des menus ou de la carte dynamique sur laquelle les déplacements dans la neige de nos téméraires habitant·e·s donnent vraiment corps à cette colonie glacée.

8.5/10.

[État d'avancement : Scénarios "Nouveau départ" et "Les Arches" terminés. 29h de jeu. 13 % des trophées PSN.]