Unchained... ou Union X, ou Dark Road, ou peu importe le nom qu’il a pris avec le temps, tant ce jeu a muté autant de fois que les plans scénaristiques de Tetsuya Nomura.
Et pourtant, malgré toutes ses itérations, malgré sa nature de gacha à l’économie impitoyable, je suis resté accroché. Trois ans, quand même!
Trois ans à me connecter, à optimiser mon deck, à économiser des médailles, à participer à des événements, à essayer de comprendre ce scénario digne d’un tableau d’enquête de série policière sous LSD.
Ce qui m’a fait tenir, au fond, c’était la simplicité du gameplay.
Taper, charger des coups avec des médailles, faire tourner sa stratégie autour de quelques effets bien choisis... Rien d'incroyablement profond, mais suffisamment tactile et satisfaisant pour que je reste. Et puis, y avait ce charme étrange, ce côté “petite pièce du puzzle” dans l’univers de Kingdom Hearts. (qui m'a aussi permis de bien entrainer mon anglais aussi)
Une promesse diffuse : “Tu verras, un jour, ça aura du sens.” Alors j’ai attendu. J’ai suivi. J’ai même apprécié les clins d’œil aux autres jeux, les petits moments d’émotion entre deux vagues d’ennemis copiés-collés.
Mais très vite, le jeu est devenu ce que la majorité des gachas deviennent... Un sprint sans fin vers la dernière méta. À chaque nouvelle saison, ton deck de rêve devenait obsolète. Les médailles que tu avais mis des mois à récupérer, à améliorer, devenaient soudainement du loot déé. Et c’est là que j’ai décroché. J’ai tenu bon plus longtemps que je ne l’aurais cru, mais j’ai fini par lâcher. Et même en me souvenant de mon expérience aujourd’hui, j’ai encore cette petite boule dans la gorge.
Ce mélange de nostalgie et de lassitude.
Ce jeu avait quelque chose. Un petit goût sucré, un gameplay hypnotique, une direction artistique adorable, et cette fibre Kingdom Hearts qui fait qu'on reste, même quand c'est confus, même quand c’est maladroit.
Mais il avait aussi cette structure de gacha qui finit toujours par manger son propre public, en les forçant à tout recommencer, encore et encore, pour rester dans la course.
Et pourtant, malgré ça, je ressens encore un petit manque. C’est fou non ? J’y ai pas touché depuis des années (7 ans à l'écriture de ces lignes), mais parfois, je me surprends à penser aux musiques, aux combats, à mon équipe, aux raids communautaires... À ce que ça faisait d’ouvrir le jeu et de se plonger dans ce petit monde bien à part.
Alors non, ce n’était pas un grand jeu. Ce n’était pas un bon Kingdom Hearts. Mais c’était un moment. Un rendez-vous quotidien. Une période. Et à sa manière, il a laissé une petite marque. Une que je n’effacerai pas tout de suite, quoi que... Ne vous cassez pas la tête et regardez le moyen métrage pour vous mettre à jour sur l'histoire