Un opus qui offre un nouveau souffle à la série.
Enfin ! C’est après 5 ans de age à vide que la série Ratchet & Clank retrouve un peu de la superbe qui a fait la première trilogie. En effet, après le troisième épisode qui a signé l’apogée de la licence, celle-ci s’est enlisée dans la médiocrité, proposant des opus toujours moins inspirés. Un Ratchet Gladiator pas à la hauteur sur ps2, des portages psp honteux et une suite en kit sur ps3… Je dois l’avouer : je craignais que la saga ne tombe définitivement dans l’oubli. Et c’est finalement ce Ratchet & Clank : A Crack in Time qui vient me donner tord… à mon plus grand plaisir !
Mais ne nous emportons pas trop vite non plus. Si ce R&C semble rectifier le tir, il n’est pas pour autant dépourvu de défauts. À commencer par des phases en vaisseaux pas très intéressantes (heureusement pas trop nombreuses non plus), dont la maniabilité, sans être exécrable, n’est pas des plus agréables. Des phases qui me laissent perplexe quant à leur réelle utilité. Pour le reste, le jeu souffre encore de la comparaison avec ces prédécesseurs qui proposaient des fonctionnalités absentes dans cet opus. On déplore notamment qu’il n’y ait pas de parcours de plateformes dans l’arène, des niveaux certes variés mais moins enchanteurs, et des armes pas forcément attrayantes/nécessaires là où la première trilogie nous incitait à toutes les utiliser. Le plus gros manque résidant sans doute dans l’absence de QG, de ce petit chez-nous auquel R&C 3 nous avait habitués (il s’agissait alors du vaisseau spatial dénommé le « Phénix »). Vraiment dommage que l’idée n’ait pas été reprise.
Ce sont donc ces lacunes qui nous empêcheront de considérer ce nouveau R&C comme l’égal de ses ainés. Cependant, il possède malgré tout de belles qualités. Des graphismes sympas (l’aspect cartoon aidant) et de superbes musiques. Techniquement, Insomniac Games nous propose enfin un opus réussi et soigné, à la durée de vie tout à fait raisonnable (notons que le casting pour le doublage n’est plus le même, et si les habitués pourront d’abord être un peu rebutés par ce changement, il reste convaincant et on s’y habituera vite). Le gameplay est très bon, fluide, et introduit de nouvelles mécaniques bienvenues, renouvelant l’expérience de jeu. Ceci ajouté à un level desgin de qualité, maîtrisant bien l’alternance plateforme/énigme/action. Pour finir, R&C : ACIT nous offre ce qui est sans doute le meilleur scénario de la série (une fois de plus avec cet humour omniprésent et jamais lourdingue), et quoiqu’un brin prévisible, il reste très intéressant. Des personnages toujours aussi charismatiques avec les icônes de la série, mais également un nouveau plus ambigu, Alister Azimuth, qui tranche avec le manichéisme traditionnel des différents protagonistes, offrant ainsi un nouveau souffle à la licence.
Finalement, c’est après avoir pris un mauvais virage que la série R&C nous revient plus en forme, renouant un peu avec ce qui faisait le charme de la première trilogie. Car malgré quelques lacunes, A Crack in Time reste un bon épisode, indispensable à tous ceux qui ont apprécié suivre les aventures du lombax sur ps2. On espère maintenant que Insomniac Games saura garder le cap !