Douglas Kennedy s'essaie cette fois à la dystopie avec un résultat pour le moins mitigé.
Le scénario est plutot paresseux : une guerre de Sécession vaguement évoquée pour justifier la division en deux de l'Amérique, l'une qu'on devine gouvernée par des Républicains héritiers de Trump donc très rétrogrades/fanatiques et l'autre par un gourou de la « Tech » qui pourrait être un Bill Gates ou un Elon Musk, sauf que comme le montre l'actualité deux ans seulement après la parution du livre, le gourou technologique peut aussi se ranger du coté du fanatique !
Rien de bien neuf avec les implants, les applications de rencontres d'un soir et la chirurgie esthétique et même un petit coté désuet du Berlin ambiance guerre froide pour justifier de l'intervention de l'héroine, qui s'obstine à utiliser des bonnes vieilles armes à feu dans son futur pourtant censé être hautement avancé.
L'héroine justement n'a généré aucune empathie chez moi : sa solitude, ses penchants lesbiens et sa ion pour le cinéma d'auteur, décalée et ennuyeuse au possible, paraissant artificiellement introduite pour satisfaire les gouts propres de Kennedy.
Que reste-il alors pour sauver cette dystopie peu aventureuse ? Une scène introductive marquante + quelques scènes d'action plutot réussies, un twist correct sans être génial alors que Philip K Dick aurait sans doute proposé que l'agente soit en train de chercher à s'éliminer elle-même...
En résumé, encore fois le verdict est KO pour cette dystopie déjà déée en 2025, avec un Kennedy qui ne semble définitivement pas être un auteur pour moi !
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