Les "Notes de chevet" ont été écrites par Sei Shônagon, dame d'honneur appartenant à la cour impériale du Japon, dans les premières années du XIème siècle, c'est à dire vers le milieu de la période à laquelle les historiens ont donné le nom de Heian, qui autrefois désigna Kyôto. Les sôshi sont des écrits intimes : mais à la différence des journaux intimes, ils ne respectent pas d'ordre chronologique, ni d'une manière générale, aucun plan.
Le livre s'organise en une suite de "choses" à la manière du fragment, comme ce qui suit:
" Choses qui font battre le coeur
Des moineaux qui nourrissent leurs petits.
er devant un endroit où l'on fait jouer de petits enfants.
Se coucher seule dans une chambre délicieusement parfumée d'encens.
S'apercevoir que son miroir de Chine est un peu terni.
Un bel homme, arrêtant sa voiture, dit quelques mots pour annoncer sa visite.
Se laver les cheveux, faire sa toilette, et mettre des habits tout embaumés de parfum. Même quand personne ne vous voit, on se sent heureuse, au fond du coeur.
Une nuit où l'on attend quelqu'un. Tout à coup, on est surpris par le bruit de l'averse que le vent jette contre la maison."