"The weird world rolls on".

"I am alone in the dark, turning the world around my head as I struggle through another night of insomnia, another white night in the great American wilderness" Ainsi débute le roman de Paul Auster, nous embarquant dans la vie d'August Brill.

C'est donc l'histoire d'un vieil homme (August Brill), paralysé et vivant chez sa fille, Miriam ; il est hanté par de nombreuses insomnies, pendant lesquelles il essaie tant bien que mal de s'échapper. C'est de cette façon que dans le noir, il s'invente un personnage, Owen Brick, ainsi qu'un monde parallèle, où le drame du 11 Septembre 2001 n'aurait pas eu lieu, où la guerre d'Irak ne se serait pas produite..
On flotte alors entre imagination et réalité ; les aventures oniriques et les souvenirs s'enchevêtrent, se mélangent, dans un récit où l'on ne distingue plus le vrai du faux.. L'écriture glisse d'elle-même tant elle est belle et poétique. Et très vite, on quitte Owen pour se focaliser sur August, hanté par son é, par ses erreurs. Perdu dans cette douleur que le temps a laissé, dont les blessures semblent irréversibles. Envahit par une tristesse et une nostalgie lancinante, où il finit par livrer ses inquiétudes, ses angoisses, ses peines, ses instants de bonheur, son é à sa petite-fille.

Ainsi, l'auteur nous emporte avec lui dans cette fiction captivante, il nous invite à une belle réflexion. Réflexion sur la solitude, sur l'Amérique, sur la responsabilité. Réflexion sur la vie.
Marquant.