Cinq ans avant la périlleuse mission sur la planète tropicale Scarif, Cassian Andor participe comme espion aux prémices de la rébellion contre l'Empire galactique, participant à ce qui deviendra l'Alliance rebelle ...
"La meilleure série Star Wars", "plasticité des images", "élégance des dialogues", "rien, n'est vain", "intelligent", "émouvant" ...
Les superlatifs et autres grands mots pompeux ne manquent pas ici et là pour qualifier la série.
Saison 1
Tournée intégralement au Royaume-Uni. Des décors à grande échelle ont été construits en studio près de Londres et une partie du tournage a eu lieu dans des lieux réels extérieurs.
La science-fiction est présente, l'univers est futuriste, mais le bestiaire et les voyages spatiaux restent limités, la série est plutôt orientée espionnage, avec ses agents infiltrés, agents double, écoutes, messages codés, surveillance, interrogatoires et tortures, habituels au genre, contrairement à ce qu'on pourrait attendre d'une série estampillée Star Wars.
L'histoire contée ici, bien que concernant un personnage secondaire de la saga, n'en est pas moins intéressante et surtout moins stupide que certaines de ses cousines, mais malgré une tension bien retranscrite l'ensemble ronronne et garde l'image lisse de sa maison de production ... Très peu de souf et pas d'hémoglobine ne sont montrés à l'écran, par exemple.
Au fil des épisodes, ce déroulement paresseux voulu pour faire durer douze épisodes ce qui aurait pu l'être en six crée l'habitude et peut séduire. L'habileté a été ici de ne pas trop aller dans cette tendance de références et rappels incessants à la licence, et en étant sinon moins manichéen qu'à l'habitude.
L'interprétation est au mieux able et si tous semblent y croire Diego Luna ne provoque aucune empathie et les interventions agères d'Andy Serkis et Forest Whitaker n'y ajoutent guère.
Les décors et costumes sont convaincants et les effets spéciaux réussis, une fois encore.
La musique fait le boulot, ordinairement.
De rares trouvailles originales agrémentent l'ensemble.
A part quelques affrontements appréciables, les moments marquants et réelles péripéties se font tout de même rares et si l'ensemble n'est pas mal fichu, tout ça est relativement laborieux.
Une conclusion ouverte ne laissant aucun doute et une scène post-générique sans grande utilité ouvrent quoi qu'il en soit une porte pourquoi pas optimiste à une seconde saison.
- "Tu as fait le ménage, robot ?"
Saison 2
Relate des évènements se déroulant un an plus tard ...
Après les deux ans et demi (prétendument nécessaires à la production et réalisation d'une saison), Andor revient sur les écrans pour douze épisodes sur lesquels trois feront avancer l'histoire et faire s'y intéresser son spectateur (celui qui n'est pas béatement conquis d'avance ou inapte au discernement).
Là où la première saison peinait en terme de développement, sa petite sœur la dée haut-la-main en lenteur, inaction et tergiversations.
Parfois décousue, extrêmement pauvre en rebondissements et ennuyeuse en enjeux, l'histoire (et son déroulement) a un effet majoritairement soporifique.
L'interprétation est une fois encore médiocre, Diego Luna est toujours peu crédible en rôle principal, sa diction ne l'aidant guère ...
Les rôles féminins sont majoritairement irritants, volontairement parfois, très maladroitement par ailleurs.
L'humour glissé ça et là n'est pas bienvenu, et inadapté au propos général.
Le travail - sur les décors, le bestiaire, les costumes (parfois proches du ridicule, tout de même ...), et les effets spéciaux - est de qualité, à nouveau.
La bande-son fait son office.
Les neuf épisodes de remplissage sont d'un réel ennui, l'ensemble aurait pu être de quatre facilement, et plus agréablement.
Renfrognée, moi ???