Avec Love Like the Galaxy (星汉灿烂), le drama chinois de 2022 adapté du roman Xing Han Can Lan, Xing Shen Zhi Zai de Guan Xin Ze Luan, on ne regarde pas simplement une romance historique : on traverse un cosmos d’émotions, d’intrigues politiques et de confrontations intimes. En trente-deux épisodes (dans sa version Part 1, suivie de Part 2: The Moon Rises), le spectateur est plongé dans une grande fresque de rancunes et de blessures familiales. Une héroïne meurtrie mais farouche, qui se fraie un chemin dans un monde où les femmes doivent plier ou rompre. Élevée par des proches négligents tandis que ses parents sont à la guerre, Shaoshang grandit comme une rose entre les pierres, farouche et piquante. Zhao Lusi, habituellement abonnée aux rôles plus légers, révèle ici une palette d’émotions interessantes entre insolence mordante et fragilité contenue.Face à elle, Ling Buyi (Leo Wu Lei), général au é aussi tragique que son regard est perçant, incarne cette figure du héros taiseux, à la fois glaive et bouclier. Il y a dans leur relation une tension quasi épique, qui rappelle les grands amours contrariés de la littérature classique. Leur attirance n’est jamais anodine : elle est politique, sociale, existentielle.Visuellement, Love Like the Galaxy est plutôt agréable à l’œil. Des costumes aux teintes riches et aux broderies fines, des décors vastes et immersifs, jusqu’à une belle cinématographie. Le soin apporté aux détails historiques, bien que parfois romancé, donne au récit une certaine gravité. Ce n’est pas qu’un écrin vide : le narratif repose sur une écriture dense, souvent poétique. Les dialogues, parfois ciselés comme des aphorismes, nourrissent à la fois l’intrigue et l’intime. « Dans un monde où même les étoiles s’effondrent, comment un cœur pourrait-il rester intact ? », on sent le poids des destinées écrasées par les devoirs de clan et les trahisons.Derrière les duels d’épées et les promesses murmurées dans le clair-obscur, Love Like the Galaxy glisse une critique subtile mais incisive des systèmes familiaux patriarcaux et des rigidités sociales. Cheng Shaoshang est une héroïne moderne dans un monde figé. Tout n’est pas parfait, bien sûr. La narration, parfois alourdie par des intrigues secondaires, peut sembler décousue, et certains retournements dramatiques flirtent avec le mélodrame. Mais la sincérité du jeu des acteurs, la profondeur des arcs émotionnels et la qualité de la mise en scène, des scènes en hiver et des scènes de combats compensent largement ces quelques faiblesses.
On e un moment agréable.
Me voila déjà reparti Éclaireur infatigable et dévoué a la recherche de nouveaux dramas pour vous assidus et affables lecteurs. Le prochain pourrait bien être ...le magnifique "Pivoine en Fleur"