La série à motif pied de poule
Un conseil à celui qui ne connait par le Mentalist : ne l'invite jamais prendre un café chez toi.
Parce que le Mentalist, vois-tu, c'est le mec qui, après que tu l'aies accueilli chez toi, débarrassé de son manteau et servi un café te regarde droit dans les yeux et te dit, sans même un bonjour :
" Dis-moi. Ton père te violait quand tu étais petit. "
Un peu sous le choc de cette affirmation sans tact, tu lui répondras surement (si tu ne lui as pas déjà botté le cul) :
" Non, non, qu'est ce qui vous fait dire ça ?
- La façon dont vous servez le café. Seuls les enfants qui ont été abusé par leur père servent spontanément trois sucres. "
Franchement, trop balèze le type. Et toute la série est à l'avenant. The Mentalist casse tout de suite n'importe quel embryon d'intrigue, puisqu'à la façon dont un mec se mouche, il sait tout de suite s'il est coupable ou non.
Du coup, après trois épisodes, j'ai repéré la méthode pour trouver le coupable avant le Mentalist : c'est le seul personnage secondaire qui n'est pas interrogé pendant la première partie de l'épisode. Un type est retrouvé mort ? Il venait de rompre avec sa maitresse jalouse, devait de l'argent au maffieux local, s'était battu avec un biker ? Bingo, le coupable est son fils.
Et si l'on fait abstraction de l'intrigue, il reste un personnage faussement ingénu qui balance à qui veut l'entendre ses 4 vérités sans aucun tact. Au moins, Dr House a le mérite de le faire avec cynisme et humour.
Dans le même genre d'intrigue " je découvre le suspect grâce à son tic facial " préférez largement " Lie to me " avec un Tim Roth acerbe, mais beaucoup plus humain.