"La saison 2 a détruit tout ce que la première a eu tant de mal à construire"
Je pourrais résumer la série à cette simple phrase mais l'anime mérite quand même que je prenne la peine de développer un minimum.
Oreimo (saison 1) c'est d'abord un concentré de fraîcheur, une fraîcheur qui se retrouve dans le casting des personnages, le cheminement de l'histoire et surtout la relation entre kyousuke et Kirino. Tout ça marche tellement bien que l'on regarde la série avec un réel plaisir.
Dans la première saison le rapprochement du frère et de la sœur se fait en douceur, et à chaque épisode on peut mesurer la progression, ce qu'il y a eu et ce qu'il reste encore à faire. Au début c'est vrai, on pouvait légitimement douter que l'histoire garde une certaine pureté et ne sombre vers le coté obscur (inceste entre autre), mais l'on se rassure de constater que cela n'arrive pas, l'anime se permet en plus de traiter la culture otaku avec justesse.
Car oui, c'est une autre force d'Oreimo, ce fond otaku qui sert de prétexte à beaucoup de rencontres et de situations amusantes, voir touchantes. La rencontre avec la charmante Kuroneko par exemple, qui est d'ailleurs un cap dans la série, première vraie amie otaku de Kirino cette dernière amorce son changement en lui donnant l'occasion de déchaîner son otakisme et d'être un peu plus honnête avec ses sentiments.
Vous comprenez donc ma hâte de voir cette fameuse saison 2, pauvre de moi, si j'avais su ...
Après un début assez calme et loin d'être inintéressant, le voile tomba brusquement. La suite voulait mettre en scène tout les personnages féminins. Diantre! Qu'elle bonne idée que celle ci! Si seulement l'intrigue n'avait pas été de se battre (littéralement) pour ce brave kyousuke.
Harem, c'est tout ce qui me vient à l'esprit lorsque l'on me demande mon avis sur le sujet. Mauvais Harem même, puisque les seuls sentiments que j'éprouve à la vue de ceci sont de la frustration, un sentiment de gâchis monumental et surtout de la nostalgie pour feu la première saison. La surprise fût tellement mauvaise que la dérive qui suivit sur la relation entre kyousuke et Kirino me laissa de marbre, "Ah bon, ça aussi ... tant pis"
Ma seule satisfaction est d'en avoir appris plus sur le é de Kirino et de revoir toute la ribambelle de personnages décalés à souhait même si cela vaut ce que ça vaut et ne pèse pas bien lourd face à cette déception.
Plus tard j'ai appris que la seconde saison est apparemment très proche du matériau d'origine, je me dis donc que peut-être j'ai pris la série pour ce qu'elle n'était pas, que ce changement aussi soudain que néfaste à mes yeux était inévitable depuis le début. Je suis dans l'erreur, Oreimo est comme ça car ça plait au gens. Cette dérive n'en est pas une et je suis dans une minorité qui croit seulement ce qu'elle a envie de croire.