Ce que j'aime dans ce style de série, c'est le rythme, et le peu d'épisode.
Pour le rythme, hormis le premier épisode qui se cherche un peu les 5 suivants sont tous meilleurs les uns que les autres.
Série scandinave qui dénonce en premier lieu l'exploitation des jeunes filles au pair dans les pays nordiques, et en l'occurrence le Danemark.
Au fur et à mesure que l'intrigue se développe, en plus de la disparition de Ruby, c'est surtout une terrible peinture de deux mondes qui s'entrechoque, mais qui ne peuvent pas se comprendre.
Quelques scènes d'une grande violence dans les regards et les mots, comme l'échange entre Cécilie et Angel sa fille au pair, qui lui dit d'une voix terrifiée et désespérée, vous ne savez pas ce dont j'ai besoin.
La peur ou la méconnaissance de l'autre, c'est aussi le constat sans fard ni limite de cette excellente mini série.
Certains imaginent déjà une suite, car en effet le face à face entre Cécilie et sa voisine, et ses derniers mots peuvent nous laisser imaginer quelques rebondissements.
Je n'en suis pas très fan, car ses 6 épisodes de 40 minutes se suffisent à eux mêmes.
Une histoire tellement au départ, que petit à petit nous comprenons que tous peuvent se sentir coupables dans leur manière de gérer l'important, le sérieux, le grave.
Sauf que la réputation, le fameux monde dans lequel ils sont tous, sauf cette jeune femme au pair, c'est un monde où l'important même si c'est grave, ou dramatique, ce n'est que détail.
Glaçant par sa narration, par certains regards perdus, et par aussi une impression que Ruby n'était finalement pas grand chose.
On a tous un petit secret, quelque chose peut être un peu honteux.
Dans cette belle société danoise, peut importe le secret, puisque de toute façon nous n'y changerons rien.
De belles maisons, des intérieurs clinquant, et brillant, avec un verni beaucoup plus fragile qu'on peut le penser.
"Secret we keep" n'est pas la série de l'année, mais c'est une série sans faille, et qui à le mérite d'aborder un sujet grave.
D'ailleurs, il suffit juste d'entendre Oscar parler de Ruby, et on comprend parfaitement comment un enfant peu considérer sa fille au pair.