Série post-ado trashouille et souvent irrésistible sur le coming-out, Surcompensation est un peu le neveu queer et malpoli d’American Pie. Le pitch est assez classique, le beau gosse sportif du lycée arrive à l’université et force le trait de la virilité pour ne pas sortir du placard. Déjà vu, mais pas forcément de cette manière. La série enchaine quiproquos, situations hilarantes et grands moments de gênance. Les dialogues sont tour à tour idiots ou inspirés, on rigole beaucoup et on s’attache aux personnages, mais Surcompensation est aussi une satire à peine voilée d’une Amérique viriliste où cherche de nouveau à triompher le mâle alpha. Cela résonne particulièrement dans l’Amérique de Trump 2. Elle assume et amplifie les clichés pour mieux les tordre et porter une charge contre la masculinité toxique. Mais le principal reste qu’on se marre! Et on veut la suite.